La vie aventureuse, insolite et totalement imaginaire du Docteur John H Watson – Episode 3
La première rencontre entre John Watson et Sherlock Holmes est d’ailleurs l’occasion pour Holmes de stupéfier son futur colocataire en déduisant d’emblée qu’il revient d’Afghanistan.
Holmes est ravi d’apprendre que Stamford lui a trouvé un co-locataire. Il connaît un appartement dans Baker Street qui ferait très bien l’affaire. Après quelques renseignements sur les éventuelles mauvaises habitudes de chacun, les deux jeunes hommes se donnent rendez-vous le lendemain pour visiter l’appartement au 221B Baker Street.
Les deux hommes se mettent d’accord avec leur logeuse, Mme Hudson.
En 1887 John Watson se marie – on apprend à l’occasion que son père est décédé, ainsi que son frère, alcoolique – et prend une clientèle qui sera sujette à de nombreux abandons quand Watson suit Holmes dans une de ses aventures.
Durant la mort présumée de Holmes, entre 1891 et 1894, il devient veuf sans qu’on sache exactement ce qu’il est advenu de son épouse Mary Morstan. Au retour de Holmes, il retourne à Baker Street et cesse à nouveau son activité de médecin jusque vers 1903, où il reprend une clientèle.
Dans les aventures de Sherlock Holmes, Watson joue le rôle du narrateur, par les yeux duquel le lecteur découvre l’affaire sous son aspect le plus mystérieux, avant que le détective consultant ne s’explique à grand renfort de procédés dramatiques.
« Je te laisse le choix de la scène du crime, je serai Sherlock Holmes et toi la victime et si t’as peur viens avec une copine. »
Si sa contribution effective aux enquêtes et assez modeste, Watson est néanmoins l’âme de la saga holmésienne. Son humanité sert de contrepoids à l’apparente sécheresse de Holmes, autant pour le lecteurs que vis à vis des personnages. Cependant, Watson n’est pas un simple faire-valoir, mais bel et bien un ami précieux pour le détective, sujet à des phases de mélancolie profonde et des habitudes néfastes incluant une solution de cocaïne à sept pour cents ou des jours entiers de jeûnes et de veille pour résoudre une enquête. Watson se décrit lui-même comme « l’ami intime » de Sherlock Holmes et lui porte une grande affection, que l’inquiétude de Holmes, dans l’aventure des Trois Garridebs, nous prouve réciproque.
Si Watson ne se décrit jamais lui-même, il transparaît de ses histoires qu’il est modeste, honnête, courageux, patient et loyal. Il a un caractère accommodant, et pardonne à son colocataire toutes ses lubies, dans la mesure où elles ne le mettent pas en danger. Holmes le décrit aussi comme un bon médecin.
Watson est bien plus sociable que Holmes, fréquente un club (où il joue au billard), et est parfois un peu trop porté sur les paris.
Malgré son honnêteté, il n’hésite pas à suivre son ami dans des situations illégales, comme le cambriolage de la maison d’un maître-chanteur.
Il est aussi assez charmeur, et doit être plutôt agréable à regarder, puisqu’il confie avoir des expériences avec des femmes « des trois continents »…
En août 1914, il aide Sherlock Holmes à mettre fin aux activités de l’espion allemand Von Bork.
Après cette affaire, alors que débute la Première guerre mondiale, Watson va entrer en contact avec son régiment militaire, du temps où il prenait part à la guerre d’Afghanistan, pour intégrer les services médicaux.
On entendra plus jamais parler de lui…
FIN